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L'Assemblée de l'Orme
30 janvier 2009

Triades Bardiques

TRIADES PHILOSOPHIQUES

 

 

Extrait du Barddas gallois

 

(Traduction des Druides G. Berthou-Kerverzhiou et Arzel Even, publiée par la revue Kad).

1 – Trois choses qui ne peuvent qu’exister : la vie (Dieu), la puissance et la vérité.

2 – Dieu consiste en trois choses : la vie, la puissance et la connaissance (l’amour). Trois choses sans lesquelles on ne peut être avec Dieu, etc.

3 – Les trois nécessités primordiales du bien : l’amour, la puissance et la sagesse, et chacune étant parfaitement nécessaire, et de nature indispensable = l’amour, la justice et la vérité.

4 – Il y a trois Unités dont il ne peut y avoir une seconde de chaque : Un Dieu, une vérité, et un point de liberté, et c’est dans ces trois choses qu’est enraciné tout bien, eu égard à la puissance, au bien et à la connaissance.

5 – Il y a trois distinctions nécessaires entre l’homme et Dieu : l’homme a une taille et une mesure que Dieu ne peut avoir, l’homme a un commencement que Dieu ne peut avoir, l’homme est soumis à des changements d’état auxquels Dieu ne peut pas être soumis.

6 – Les trois espèces d’existences : Dieu, les vivants et les morts.

7 –
Trois choses que Dieu ne saurait moins que faire : le plus avantageux, le plus nécessaire, le plus beau de toute chose.

8 –
Trois qualités fondamentales des essences : ne pouvoir êtres altérées, ne devoir être altérées, ne pouvoir être conçues meilleures, et en cela (est) la fin de toute chose.

9 – Trois choses que Dieu ne peut qu’être : le bien parfait qu’il doit être, le bien parfait qu’il désire être, et le bien parfait qu’il peut être.

10 – Trois choses sans lesquelles il ne peut y avoir ni Dieu, ni perfection : la connaissance parfaite, la volonté parfaite, et la puissance parfaite.

11 – Les trois règles suivies par Dieu pour l’édification de toute choses : soumettre le mal, élever le bien et manifester la nature de chaque chose eu égard à la nécessité et au privilège – Affaiblir le mal, fortifier le bien, et manifester toute distinction.

12 – Trois choses que Dieu a mises au-dessus de toute existence : l’Amour, la Vérité et la Science.

13 – Les trois forces concourantes d’un homme moral : Dieu, sa conscience et la louange de tous les Sages.

14 – Trois choses par lesquelles Dieu se manifeste : l’essence de sa puissance, l’essence de son symbole et l’essence de sa nécessité.

15 – Les trois existences nécessaires et qui ne peuvent qu’exister : la plus grande de toutes les choses, c’est-à-dire Dieu, la plus petite de toutes les choses, c’est-à-dire rien, et l’intermédiaire, c’est-à-dire la mesure.

16 – Trois choses qui ne peuvent qu’exister en un lieu et en un temps quelconque : celles dont on a le plus besoin, celles qui sont les plus utiles, et celles qui sont les plus désirables. Et ceci ne peut être chose que Dieu.

17 – Trois choses que Dieu ne peut pas moins faire que les accomplir : celles qui sont les plus utiles, celles qui sont les plus nécessaires, et celles qui sont les plus recherchées .

18 – Les trois témoins de Dieu, eu égard à ses œuvres : sa puissance infinie, sa connaissance infini et son amour infini, car il n’est rien que ces principes ne peuvent accomplir, rechercher ou vouloir.

19 – Les trois principaux attributs de Dieu : l’essence, la science et la puissance.

20 – Les trois qualités essentielles de la connaissance, le sens, l’intelligence et la volonté (l’activité, l’amour).

21 – Les trois principales qualités de l’essence [des choses] : la substance, la qualité d’être et le mouvement.

22 – Les trois principales qualités du pouvoir : l’amour, l’intention et l’ordre.

23 – Les trois principales manifestations de Dieu : ce que peut une puissance parfaite, ce que fait un amour parfait et ce que sait une science parfaite. D’autres disent : la paternité, la filialité (mabolaeth) et la spiritualité.

24 – Les trois choses dont la volonté et les tendances concordent avec tout ce qui est bien : Dieu dans sa puissance, une conscience en éveil et le jugement des Sages.

25 – Trois motifs pour lesquels des êtres vivants [ont été créés] par Dieu : L’amour désirant la félicité jusqu’au point extrême de la parfaite intelligence, la Sagesse connaissant les extrêmes ressources, et le pouvoir de saisir les plus larges conceptions de l’intelligence et de l’amour.

26 – Les trois causes déterminantes de chaque chose (acte) : la nécessité et la contingence dans le cercle d’Abred, le choix en raison de la liberté [dont dispose] l’homme dans sa vie, et le choix par amour dans la condition de Gwenfyd.

27 – Les trois coopérations de l’homme avec Dieu : souffrir, méditer et aimer, et il est impossible à l’homme de coopérer avec Dieu pour autre chose. La souffrance est la principale de toutes les choses, car sans elles les autres sont impossibles.

28 – Trois choses qui sont en contradiction avec Dieu : le malheur, le mensonge et le désespoir.

29 – Trois endroits où [la présence] de Dieu sera la plus grande : Là où il sera le plus aimé, là où il sera le plus recherché, et là où [on se recherchera] le moins soi-même.

30 – Trois choses [qui font] trouver Dieu là où on le recherche : la Miséricorde, la Vérité et la Paix.

31 – Trois choses dont l’homme ne sait pas ce qu’elles sont : Dieu, le néant et l’infini.

32 – Il y a trois cercles d’existence : le cercle de Ceugant, que Dieu seul peut traverser, le cercle d’Abred, que l’homme a traversé et le cercle de Gwynfyd, que l’homme traversera.

33 – Les substances [employées] par Dieu : l’amour, la sagesse et la puissance.

34 – Les trois supériorités de la condition humaine : la fin de Abred, la liberté et la communion avec qui résident en Gwynfyd (ac ymgyd a Gwynfydigion).

35 – Les trois félicités du ciel : L’absolu asservissement de tout mal (ar bob drwg), la vie éternelle, et l’infini renouvellement du Gwynfyd.

36 – Les trois premiers contemporains (trichynghyfoedion) du monde : l’homme, la lumière et la liberté.

37 – Les trois caractéristiques principales des êtres vivants : [Ils sont] mortels, terrestres et célestes.

38 – Les trois quiddités de Dieu : Il ne peut être autrement [qu’il n’est], il est indispensable, et il ne peut être meilleur qu’il n’est.

39 – Les trois plénitudes de Ceugant : Dieu, la justice et l’amour.

40 – Les trois choses qui ne peuvent être qu’en Dieu : la puissance suprême, la sagesse suprême, l’amour suprême.

41 – Les trois causes de la mort : l’ignorance, l’amour sans frein du bien, et l’impossibilité de souffrir en Ceugant, c’est-à-dire que de l’amour procède la connaissance et c’est par la connaissance qu’est évitée l’obligation de Ceugant, c’est-à-dire que c’est de la connaissance que procède le changement d’état.

42 – Les trois attributs essentiels de Dieu : l’éternité, la puissance et l’amour, que l’on nomme les attributs originaux de Dieu ; parce que Dieu ne peut exister sans eux.

43 – Les trois nécessités primordiales de l’homme : souffrir, changer et choisir, et à cause de cette troisième [nécessité] on ne peut savoir ce qu’il adviendra des deux premières.

44 – Les trois qualités d’être nécessaires de l’humanité : un échange équivalent de Abred et Gwynfyd, et pour cette raison, la réflexion ; l’expérience du bien et du mal, et pour cette raison, le jugement, le choix du jugement eu égard à la réflexion, et pour cette raison, la liberté.

45 – Les trois moyens déterminants (tri pheiriant) que Dieu [emploie] en Abred pour contraindre le mal et l’esprit malin (drwg a Chythraul), et les détourner du Gwynfyd : la mort, la nécessité et l’oubli.

46 – Les trois stabilités de Gwynfyd : le bon vouloir de Dieu pour exaucer, la puissance de Dieu pour fortifier et la science de Dieu pour diriger.

47 – Les trois qualités propres de la science : l’amour et la recherche de ce qui est mieux, le jugement acquis par expérience, et le choix dépendant du jugement par la constatation de ce qui est juste.

48 – Trois choses qui prévaudront finalement : le feu, la vérité et la vie.

49 – Les trois endroits de l’existence et de tous les êtres : Avec Cythraul en Annwn ; avec la lumière dans la condition d’homme, et avec Dieu dans le Gwynfyd.

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